dimanche 3 août 2008

La saison des pluies est arrivée...

Après cette journée, je voulais vous faire partager mon vécu du 3ème voyage entre Phnom Penh et Sen Monorom du 2 aout 2008 pour rejoindre mon chéri.

Départ de Phnom Penh prévu à 7h30 au bout de ma rue au bord de la route menant à Siem Reap, Kampong Cham, Kratié et Sen Monorom... le terminus.

Les khmers sont très curieux de nature voire parfois indiscrets, donc pas rares ceux qui m'interpellaient pour savoir, ce que je faisais ici et où j'allais.
Dans le brouhat habituel de ce carrefour, j'étais sollicitée quasi sans cesse par ces demandes venant des combis partant pour la campagne, les motos-dop et tuk-tuk de Phnom Penh.
Encore, cela reste une scène assez récurrente en étant occidentale à Phnom Penh, mais je commençais à flipper car le taxi ,que j'avais réservé par téléphone auprès de Somnin, un jeune khmer de Sen Monorom, ne venait point du haut du pont que je scrutais depuis 7h15.
Après une communication khméro-anglophone avec Somnin, j'osais espérer que j'attendais bien au bon endroit et que le mec était juste en retard , ce qui n'est pas surprenant, sachant toute la logistique , qu'il faut pour entasser le maximum de marchandises et de personnes pour cette traversée du pays.


Et j'ai eu raison d'y croire, à 9h , après une heure et demie d'attente, je montais dans le van tant désiré.Que le voyage commence!

A mon arrivée, nous avons tous une place relativement confortable. Après de mutiples arrêts pour charger des noix de coco, des bidons d'essence, des colis pour des personnes habitant sur la route et pour faire embarquer deux personnes parcourant juste un segment de route, notre espace vital en avait pris un coup.



Au dernier village important avant Sen Monorom, tous descendaient sauf le chauffeur , son collègue et restait moi et un jeune étudiant comme passagers, cool de la place!



Juste avant ce village, il m'avait semblé d'avoir vu parmi tous ces arrêts, que l'on avait regonfler les pneus une ou deux fois, et charger un gros pneu .
Lorsque, je compris qu'on cherchait un cric sous ma banquette, il fallait changer un pneu; rien grave, en 15 min l'affaire était faite. De là, nous étions partis pour la dernière ligne droite jusqu'à Sen Monorom.



Après un quart d'heure de route, on s'arrête pour mettre des chaînes aux deux pneus de devant pour défier la nature; cette terre rouge devenant rapidemment glissante avec quelques gouttes de pluie. Cela j'avais déjà pratiqué , et c'est très aidant pour avoir une adhérence suffisance pour gravir ses reliefs.





Sur la photo ci-dessous , un van enlissé dans la boue avec les passagers à côté, qui grimperont à pied ce versant pour récupérer leur van plus tard de l'autre côté. Les engins de travaux publics sont là pour faire une route en tarmac d'ici un an. En attendant, pendant la saison des pluie , ils avancent guère, car ils sont très sollicités pour tracter des véhicules ou déblayer le passage.




Premier film: pour vous faire vivre de l'intérieur du van notre montée.






Une fois le chemin dégagé, nous nous arrêtâmes ici.




Pendant cet arrêt, je pouvais voir d'autres véhicules passer leur chemin....






Toujours de l'agitation autour de ce van.
C'est vrai, qu'il y a eu un drôle de bruit sur la fin du trajet. Pas manqué , un démontage de boîte de vitesse s'impose, après diagnostic dessous .





Ces ronds rouges qu'il a toujours le torse ,est le résultat d'un soin très pratiqué au cambodge. Il me semble que c'est le même principe que les pots que l'on vide d'air avec une flamme qu'on pose sur la peau et l'inspirant, comme en acupuncture, cela soignerait le mal de tête, infections ORL, état grippal....






Sur la photo ci-dessus, vous pouvez voir la première tentative digne de Mac Gyver,( il s'agit de la ficelle mise dans des emplacements d'écrous ôtés); malheureusement soldée par un échec , de l'essence s'est mise à jaillir en roulant sur quelques mètres.






C'était le filtre qui fuyait. Mais, rien ne fait reculer un Mac Gyver en herbe; après un découpage de tong noire et orange fluo, le trou était bouché.Cf photo, c'est le petit bout qui dépasse en haut du filtre (le truc cylindrique).


Ce pauvre chauffeur le destin s'acharnait : ce n'était pas étanche.Et de nouveaux bruits venant du moteur se multipliaient . Espoir: Dame nature!!!!!!






Un gars d'un Pick up arrêté pour nous aider semblait avoir trouvé le matériel adéquat......





Après avoir entendu maintes fois, des "Is no good" du chauffeur et des "Oh, my god" de son collègue, je commençais à trouver cette journée un peu longue.



Un des gars de Pick up rouge m'a proposé de finir le voyage avec eux jusqu'à Sen Monorom.
J'ai accepté de suite.

Il était aux alentours de 17h la nuit commençait à tomber, ainsi que la pluie, merci à l'inventeur de bâche. Même si le système n'est pas totalement hermétique, c'est plutôt pas mal.

Quelques photos de mes derniers compagnons de route.














Je dois avoué que je n'étais pas fâchée d'être arrivée , car j'ai passé encore 1h15 sous cette bâche avec aucun repère visuel et deux arrêts , dont un dans un village sur la colline alors qu'on était à Sen Monorom. Je suis arrivée après 9h30 de trajet pour faire 430 km trempée , guenée...avec une humeur...dont laquelle Luc a su y remédier.

Je vous recommande le cambodge à la saison de pluie, aventures garanties.
N'hésitez à laisser des commentaires.
A bientôt , Katty.

3 commentaires:

RacloFoundation a dit…

Super reportage !
jádore les video et les commentaires
c tres tres class ! la reparation mac gyver agence tous risque trop fort knorr !

Unknown a dit…

" Tout arrive ", " Mieux vaut tard que jamais ", " Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir".....enfin quand j'ai lu ton périple, je ne sais pas si j'aurai pu croire à ces proverbes en temps réel !!!! Tu m'a fait beaucoup rire tellement ça sentait la galère....et en même je ne pense pas que ça puisse être autrement là bas...?
Tu as du surement t'améliorer en language local...pendant ces 9H30 pour 430 km !!!

marilu a dit…

Je pense que je n'aurai pas été très fière si j'avais été à tes côtés, perdue en pleine nature, sans repères, entourée de personnes inconnues. A priori tu es restée zen katty!
Gros bisous de sainte Florence dans le 85, Anne R (ta maman nous a donné hier l'adresse de ton blog)